Architecte
Année de Construction
1940
Emplacement
Phoenix, Arizona, États-Unis

Introduction

La Maison Rose Pauson a été conçue par Frank Lloyd Wright en 1939 et construite en 1940 dans le désert de l’Arizona, que l’architecte lui-même qualifiait de « l’endroit le plus merveilleux sur Terre ».

Rose Pauson et sa sœur Gertrude n’y ont vécu que temporairement. Après leur retour dans leur ville natale, San Francisco, elles l’ont louée, et elle a été détruite en 1942 dans un incendie causé par une braise sortie de la cheminée qui a atteint le rideau d’une fenêtre voisine. Après l’incendie, seules les ruines des fondations, des murs et de la cheminée sont restées. Ces ruines sont devenues un symbole local connu sous le nom de « Shiprock » en raison de leur forme et de leur emplacement distinct, et elles ont été préservées pendant près de 40 ans.

En 1979, il a été prévu de retirer les ruines de la maison pour élargir la 32e rue, ce qui a suscité une protestation publique en faveur de la préservation des vestiges. Finalement, la rue a été élargie, mais d’abord, l’architecte Edgard M. Jones a déplacé la cheminée de 70 tonnes à 180 mètres au sud, à l’entrée du quartier Alta Vista, où elle se trouve actuellement en tant que monument.

Emplacement

La maison était située sur l’emplacement actuel de la 32e rue dans le désert de Phoenix, en Arizona, aux États-Unis.

Elle était perchée sur le point le plus élevé d’une colline, qu’il fallait gravir pour s’approcher. Le site est encadré par des chaînes de montagnes s’étendant à perte de vue, avec une terre de couleur rosâtre foncé et pour seule végétation, les cactus.

L’emplacement est immense, comme tout le territoire américain, ce qui pose un problème fondamental d’adaptation de l’échelle domestique à l’échelle du territoire par le biais de l’architecture.

Concept

Dans cette œuvre, l’architecte s’oppose aux paradigmes du style international. La maison n’est pas une boîte transparente, continue, ou désenracinée. Au contraire, elle est la révélation d’un mode de vie propre à un homme et son monde, un véritable lieu, comme toute œuvre architecturale aspirant à être de l’art. C’est une maison pour « un Américain » vivant dans le désert en relation avec son immensité.

L’œuvre surgit du rocher comme si elle était échouée là depuis toujours, se fondant dans son environnement.

Dans son organisation, Wright utilise la directive classique d’un axe brisé que l’on retrouve dans l’architecture arabe réinterprétée dans une clé américaine.

Le projet a été conçu avec l’idée d’un refuge solide, tel un roc, avec des axes brisés et une intégration à la terre.

Espaces

Wright a utilisé la géométrie singulière du lieu pour jouer sur l’échelle des espaces. À mesure que l’on grimpe sur la colline où elle est implantée, la présence du mur en pierre devient de plus en plus imposante, comprimant l’espace environnant. Une petite ouverture dans le mur de pierre encadre le désert. En la traversant, on passe sous la maison pour arriver sur un balcon. De l’autre côté, la maison est en bois, et les parapets en pierre du balcon permettent au visiteur de se pencher et de contempler le désert dans toute sa dimension. Le point de vue oblige à tourner à droite, et c’est seulement à ce moment-là que l’on entre réellement dans la maison. On distingue ici la directive de l’axe brisé mentionnée précédemment.

La maison est organisée sur deux étages, avec des espaces alignés. Au rez-de-chaussée, on distingue deux zones séparées par un espace partiellement couvert : la zone publique, où l’on trouve la cuisine, la salle à manger, un salon en double hauteur et une grande terrasse ; et une zone de service de l’autre côté. À l’étage, se trouve la zone privée avec les chambres et un balcon surplombant le salon.

Matériaux

Deux matériaux fondamentaux se distinguent dans la maison : la pierre et le bois, utilisés à la fois à l’extérieur et à l’intérieur de la résidence.

Drawings

Photos

Tras el incendio

Library of congress

Gráficos