Introduction
La gare de Lyon-Saint-Exupéry, initialement appelée gare de Satolas, est le terminal des trains à grande vitesse (TGV) qui relie l’aéroport à la ville de Lyon, située à 24 kilomètres au sud. C’est le premier aéroport directement connecté au système européen des trains à grande vitesse.
Les clients, French Railways (SNCF), la région Rhône-Alpes et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon (CCIL) ont précisé dans le cahier des charges du concours que la gare, en plus d’être facile à utiliser, devait devenir un bâtiment symbolique et attrayant, représentant la porte d’entrée de la région et faisant partie d’une campagne visant à promouvoir le commerce par l’amélioration des transports. Conçue en 1989, la gare fut achevée en 1994.
Comme d’autres structures aéroportuaires, telles que le Terminal de la TWA à l’aéroport John F. Kennedy de Eero Saarinen ou celui de Zurich, qui s’inspirent de la forme des oiseaux, la conception de Santiago Calatrava pour la gare de Lyon-Saint-Exupéry évoque l’aérodynamique d’un grand oiseau prêt à prendre son envol.
Initialement appelé Aéroport Lyon Satolas, en 2000, il a été renommé, tout comme la gare ferroviaire, en l’honneur de l’écrivain et pionnier de l’aviation lyonnais Antoine de Saint Exupéry.
Emplacement
La gare de Lyon-Saint-Exupéry TGV, initialement appelée gare de Satolas, est l’une des trois gares ferroviaires de la troisième ville la plus peuplée de France, Lyon. C’est la seule située en dehors du centre-ville, à environ 24 kilomètres sur le tracé de la ligne à grande vitesse Rhône-Alpes et directement connectée à l’Aéroport de Lyon Saint-Exupéry.
Depuis le terminal de grande vitesse de la gare de l’aéroport, des trains TGV partent vers de nombreuses destinations en France (Paris Gare de Lyon, Marseille, Montpellier) et offrent des connexions vers d’autres pays européens.
Concept
La structure, de presque quarante mètres de haut, en acier et en béton, est la métaphore d’un immense oiseau étendant ses ailes vers l’extérieur, couvrant ou protégeant les voies ferrées. Comme dans d’autres structures de l’architecte, le mouvement est présent dans le profil et la disposition des éléments. Sa forme évoque également de nombreuses sculptures de Calatrava comme “Pájaro” et “Pájaro II”. Au bâtiment central est donnée une image symbolique de vol, facilitant son association avec le caractère de la région, en réunissant l’idée du paysage alpin avec celle de l’élan de progrès. La toiture projetée est comme un gigantesque oiseau qui s’élève au-dessus des voies ferrées.
Cette structure en béton et en acier peut aussi être interprétée comme un casque ou comme le casque des héros mythiques qui apparaissent dans de nombreux dessins de Santiago Calatrava, ou une autre forme récurrente chez l’architecte, comme les yeux humains, avec de larges paupières, des cils et des sourcils qui soulignent la forme.
Espaces
L’accès au hall principal se fait au niveau de la rue, et de là, des escaliers et des ascenseurs de chaque côté permettent d’accéder aux quais. La terminal a une longueur totale de 450 mètres jusqu’à l’aéroport.
Contrairement aux terminaux de transport aérien et terrestre où les directions sont indiquées aux utilisateurs à travers des panneaux contenus dans des boîtes conventionnelles, Calatrava opte pour une disposition complètement différente de réceptacles fonctionnellement spécialisés qui signalent l’identité et la position des espaces à travers la configuration du lieu. Des ponts en béton, des escaliers, des escaliers mécaniques et des ascenseurs en verre fournissent un accès aux quais.
La gare se compose essentiellement de :
Hall central
Depuis le hall principal, de forme triangulaire, où sont situés tous les services de l’aéroport et de la gare TGV, partent deux voûtes en verre et en acier en forme d’ailes qui se connectent aux quais du train. Le hall mesure 120 mètres de long, 100 mètres de large et 39 mètres de haut à son point le plus haut. Sa couverture pèse 1 300 tonnes. Depuis ce hall, on accède à un couloir surélevé au-dessus des quais et des voies, long de 500 mètres et parallèle à ceux-ci, couvert d’une structure qui peut être interprétée de différentes manières : lue en section transversale bidimensionnelle comme une succession d’arcs surbaissés, ou comme une succession d’éléments en porte-à-faux se touchant par leurs extrémités. Une autre lecture est tridimensionnelle, organisée comme une maille spatiale continue déployant une certaine structure arborescente, mettant en avant la perception des nervures. La couverture en acier du vestibule est soutenue par des colonnes courbes faisant partie du plan triangulaire.
Quais
À l’origine, quatre voies étaient construites de chaque côté du passage central pour les piétons, deux de chaque côté, couvertes par une structure réticulaire en béton, bien que deux autres aient été ajoutées plus tard en dehors du vestibule. La structure a été creusée au niveau du sol, y compris les niches pour les accessoires lumineux.
Galerie
Dans le hall principal, sur le côté opposé à l’entrée, une galerie de 180 mètres de long, surélevée pour permettre le passage des véhicules en dessous, relie la gare au terminal de l’aéroport Lyon-Saint Exupéry. Cette galerie donne également accès à la zone souterraine des services, aux ascenseurs et au parking. Pour entrer perpendiculairement à la gare, la galerie fait un virage au point d’intersection avec la passerelle menant à la zone de stationnement.
La façade est encadrée entre cette galerie et la terminal internationale, préservant autant que possible la symétrie de la composition.
Bâtiment des services
Le bâtiment des services, adjacent au hall central et sur son côté est, dispose au sous-sol de vestiaires pour le personnel de la gare, de locaux techniques et d’une zone de livraison. Au rez-de-chaussée, un hall où se trouvent les guichets de vente de billets et d’autres services ferroviaires, des boutiques et des bureaux. À l’entresol, des bureaux, le bureau du chef de gare et de la police de l’aéroport, et au dernier étage, un espace pour des expositions temporaires, un bar et un restaurant.
Structure
Depuis l’extérieur, l’accès au hall principal se fait à travers un « Portique » formé par un pilier en béton en forme de V qui joint la finition de quatre arcs en acier.
La paire centrale d’arcs continue la ligne centrale du toit pour former une colonne vertébrale à partir de laquelle s’étendent les poutres courbes extérieures couvrant les deux ailes latérales et symétriques en verre. La paire adjacente de poutres fait un saut de 120 mètres au-dessus du haut vestibule vitré de la gare et du noyau de services situé à l’est. Ces côtes se lèvent sur les façades nord et sud, dont les tympans supportent la travée en porte-à-faux.
Le hall principal est triangulaire et sa colonne vertébrale est formée de 3 arcs entretoisés entre eux par des poutres diagonales qui reposent sur une masse de béton élevée du côté est et deux supports intégrés aux tours d’ascenseur du côté ouest. L’arc supérieur de la colonne est une caisse en acier de section triangulaire, tandis que les deux arcs inférieurs sont composés de tubes en acier. Les membres de contrefort transversaux varient en taille et sont assemblés quatre par quatre le long des tubes centraux. Le profil le plus frappant du bâtiment est basé sur les deux arcs centraux convergents en acier de 120 mètres de long et 40 mètres de haut. Deux grands balcons en porte-à-faux pénètrent dans l’espace.
Adjacent au hall se trouve un bâtiment de services, réalisé en béton avec un grand mur en acier et en verre donnant sur le hall central.
Matériaux
La structure emploie principalement comme éléments de l’acier, du béton armé et du verre.
Des éléments en béton, moulés sur place, soutiennent la plateforme du toit et visuellement complètent les modules de celui-ci dans la zone principale du terminal. Le béton est de couleur naturelle grâce à l’utilisation d’un sable blanc de la région.
Les pièces en acier qui font partie de la couverture sont dotées d’une tonalité sombre, un détail peu habituel dans les œuvres de Calatrava.
Les murs en verre qui forment le vestibule sont composés de panneaux d’une largeur de deux mètres et demi. Le toit est partiellement vitré et partiellement rempli de sections préfabriquées en béton, comme la toiture au-dessus des quais. La galerie relie le terminal ferroviaire à l’aéroport par des tapis roulants piétonniers.
